Réalisé par Paul Verhoeven
Total
Recall est l'histoire d'un homme bien ordinaire, Douglas Quaid
(Arnold Schwarzenegger) qui vie bien normalement avec sa femme (Sharon Stone) et décide un bon jour de se faire implanter
le souvenir d'un voyage sur mars, une colonie terrestre en cette
époque future. À ces souvenirs est ajouté un scénario
particulier, celui d'agent secret, à la volonté de monsieur Quaid.
Par ailleurs, dès le début de l'expérience tout tourne mal et
Quaid va apprendre qu'il est véritablement un agent secret, dont on
a effacé la mémoire afin de lui implanter celle d'un homme bien
ordinaire. Il se retrouve donc sur Mars à vouloir stopper le
gouverneur Cohaagen qui force les habitants à acheter l'air qu'il
produit. Il se joindra donc à un groupe de rebelle secret, former de
mutants, avec la femme avec qui il était en amour avant de perdre la
mémoire, Mélina (Rachel Ticotin).
Ce
film est une adaptation d'une nouvelle de Philip K. Dick, mon auteur
de science-fiction préféré. Plusieurs des thèmes fréquemment
abordés par cet écrivain sont présents dans l'histoire :
confusion entre le rêve et la réalité, colonisation sur les
planètes environnantes, individus qui peuvent lire l'avenir...
Rajoutez à cela des mutants aux maquillages très bien réussis et
on a déjà une très bonne base pour un scénario de
science-fiction. Par ailleurs, la base même du film nous renvoie à
la série B. Des méchants très méchants, aux personnalités peu
développer, soit un capitaliste sans scrupules ni pitié et ses
hommes de main. Le film est violent, ce qui n'est pas une grande
surprise quand on voit que le grand Arnold y tient le rôle
principal. J'ai déjà entendu quelque part que Paul Veroheven voyait
le cinéma hollywoodien à la façon d'un Européen et exagérait ses
traits à fond en les parodiant. C'est le cas ici : des femmes
en tenue moulante qui se battent entre elles, des têtes qui gonflent
puis explosent, une femme à trois seins, une naine particulièrement
meurtrière... Tout cela est accompagné d'humour, parfois très
cynique, même deuxième degré, tout en gardant un lien avec le
public habituel des séries B.
Les
effets spéciaux peuvent paraître dater aujourd'hui, loin du CGI
auquel on est habitué. Par ailleurs, cela rajoute au charme du film,
à mon humble avis, et le Blu Ray semble atténuer les défauts que
j'avais pu remarquer en voyant le film la première fois. Il
reste toujours l'utilisation des modèles miniatures, qui sont très
(mais alors la, vraiment) évidents. C'est d'ailleurs un des derniers
films à gros budget d'Hollywood à utiliser ce type d'effet
spéciaux, personnellement je trouve ça magnifique (sans blague). On
est surchargé d'image trop parfaite d'effet spécial fait par
ordinateur, les modèles miniatures ont une esthétique et une
texture qui leur est propre. De plus, le maquillage des mutants est
particulièrement réussi, c'est à mon avis un des gros plus du
film. Les critiques sur la société d'aujourd'hui sont quand même
légères, la critique du capitalisme et du colonialisme est par
ailleurs évidente. Il y a aussi l'idée de l'avancer de la science
et de ses risques, particulièrement quand il est question de
neurologie.
Bien
évidemment, on ne peut pas s'attendre à un jeu d'acteur de niveau
très intense. Arnold cabotine toujours, mais on ne lui demande pas
beaucoup d'émotions. Le rythme du film est rapide, on se demande
toujours si ce qui se passe est réel ou irréel, ce que j'adore
personnellement. En gros il s'agit d'un film de série B avec
plusieurs énormes plus, qui en font un de mes films cultes
personnels.
Un
gros 5/6
1 commentaires:
C'est rare qu'un film me marque vraiment beaucoup, mais lui marque mon imaginaire par tous ces éléments mémorables dont ceux que tu viens d'énumérer. J'vais me tenter à l'exercice de regarder le ''remake''. Je sais que j'vais être déçu parce que 1) les cotes sont à chier et que 2) j'me doute qu'ils (ceux qui ont fait le film) auront mis le focus sur l'image et pas assez sur le film. Bon, on verra
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