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Bienvenue sur le blog : Ciné-culte. Si vous avez une passion pour les films cultes et étranges de tout genre, vous êtes à la bonne place !

Scène d'anthologie Volume 1


Section : Scènes d'anthologie

J'ai décidé de créer une nouvelle section pour ce blog. Je vais publier à l'occasion des scènes que j'adore et probablement compiler une liste des meilleurs d'ici un moment. Aujourd'hui, c'est un spécial plan-séquence!


Cette scène m'a profondément marqué. Le film en tant que tel est magnifique, c'est probablement parmi les films de propagande les mieux filmés. Essayez de comprendre comment cette scène est filmée, techniquement des choses comme celle-ci ne se font plus au cinéma. Avec les effets spéciaux d'aujourd'hui, certaines réalisations techniques sont enterrées au profit de l'animation par ordinateur, ou par l'utilisation de grue énorme. Cette scène a quelque chose d'humain, d'émouvant en plus de ses exploits, c'est pour ça que je l'adore.

Voici une scène de l'excellent film Boogie Nights, assez troublante je vous dirais! L'intensité monte tout au long avec la musique, avec une finale qui frappe de plein fouet. Je vous incite fortement d'ailleurs à aller voir ce long métrage, c'est filmer de cette façon du début à la fin.


J'adore cette scène, c'est drôle et techniquement impressionnant. Il s'agit d'un des plus longs travellings de l'histoire du cinéma, une citation s'impose. « C'est tourné du côté de Saint-Cyr. On a mis une semaine pour installer le travelling parce que le champ était en devers. Il y avait à peu près 1,50 m de dénivelé entre le départ du travelling et l’arrivée du travelling. Il a fallu faire une construction assez solide pour pouvoir supporter deux chariots de travelling, plus une Dolly de manière à ce qu'on récupère le dénivelé en montant le bras afin de donner l'impression qu'on était à la même hauteur. Le tournage lui-même a pris une petite journée. On a dû faire 5 ou 6 prises, pas plus. La distance a été choisie en fonction du nombre de rails qui étaient disponibles. Donc on a fait un travelling de 300 mètres. C’est un plan étonnant, mais à la limite ça n'a pas beaucoup d’imagination. C'était l'époque où il n'y avait toujours pas de scénario. C'était donc relativement difficile de savoir ce que Jean-Luc avait l'intention de faire. Il aime bien dire : le cinéma, c'est l’art du mouvement, donc on peut changer d'avis ! »

Je n'ai pas grand-chose à rajouter! Ce film est très bon, une œuvre anarchiste qui déconstruit l'idée globale du cinéma, qu'il soit Hollywoodien, français ou d'ailleurs.


Total Recall - 1990



Réalisé par Paul Verhoeven

Total Recall est l'histoire d'un homme bien ordinaire, Douglas Quaid (Arnold Schwarzenegger) qui vie bien normalement avec sa femme (Sharon Stone) et décide un bon jour de se faire implanter le souvenir d'un voyage sur mars, une colonie terrestre en cette époque future. À ces souvenirs est ajouté un scénario particulier, celui d'agent secret, à la volonté de monsieur Quaid. Par ailleurs, dès le début de l'expérience tout tourne mal et Quaid va apprendre qu'il est véritablement un agent secret, dont on a effacé la mémoire afin de lui implanter celle d'un homme bien ordinaire. Il se retrouve donc sur Mars à vouloir stopper le gouverneur Cohaagen qui force les habitants à acheter l'air qu'il produit. Il se joindra donc à un groupe de rebelle secret, former de mutants, avec la femme avec qui il était en amour avant de perdre la mémoire, Mélina (Rachel Ticotin).

Ce film est une adaptation d'une nouvelle de Philip K. Dick, mon auteur de science-fiction préféré. Plusieurs des thèmes fréquemment abordés par cet écrivain sont présents dans l'histoire : confusion entre le rêve et la réalité, colonisation sur les planètes environnantes, individus qui peuvent lire l'avenir... Rajoutez à cela des mutants aux maquillages très bien réussis et on a déjà une très bonne base pour un scénario de science-fiction. Par ailleurs, la base même du film nous renvoie à la série B. Des méchants très méchants, aux personnalités peu développer, soit un capitaliste sans scrupules ni pitié et ses hommes de main. Le film est violent, ce qui n'est pas une grande surprise quand on voit que le grand Arnold y tient le rôle principal. J'ai déjà entendu quelque part que Paul Veroheven voyait le cinéma hollywoodien à la façon d'un Européen et exagérait ses traits à fond en les parodiant. C'est le cas ici : des femmes en tenue moulante qui se battent entre elles, des têtes qui gonflent puis explosent, une femme à trois seins, une naine particulièrement meurtrière... Tout cela est accompagné d'humour, parfois très cynique, même deuxième degré, tout en gardant un lien avec le public habituel des séries B.


Les effets spéciaux peuvent paraître dater aujourd'hui, loin du CGI auquel on est habitué. Par ailleurs, cela rajoute au charme du film, à mon humble avis, et le Blu Ray semble atténuer les défauts que j'avais pu remarquer en voyant le film la première fois. Il reste toujours l'utilisation des modèles miniatures, qui sont très (mais alors la, vraiment) évidents. C'est d'ailleurs un des derniers films à gros budget d'Hollywood à utiliser ce type d'effet spéciaux, personnellement je trouve ça magnifique (sans blague). On est surchargé d'image trop parfaite d'effet spécial fait par ordinateur, les modèles miniatures ont une esthétique et une texture qui leur est propre. De plus, le maquillage des mutants est particulièrement réussi, c'est à mon avis un des gros plus du film. Les critiques sur la société d'aujourd'hui sont quand même légères, la critique du capitalisme et du colonialisme est par ailleurs évidente. Il y a aussi l'idée de l'avancer de la science et de ses risques, particulièrement quand il est question de neurologie.


Bien évidemment, on ne peut pas s'attendre à un jeu d'acteur de niveau très intense. Arnold cabotine toujours, mais on ne lui demande pas beaucoup d'émotions. Le rythme du film est rapide, on se demande toujours si ce qui se passe est réel ou irréel, ce que j'adore personnellement. En gros il s'agit d'un film de série B avec plusieurs énormes plus, qui en font un de mes films cultes personnels.

Un gros 5/6

Todo sobre mi madre – Tout sur ma mère (1999)


Todo sobre mi madre – Tout sur ma mère (1999)

De Pedro Almodovar


Décidément je suis dans une phase Almodovar ces temps-ci! « Tout sur ma mère » est un film riche en émotion, passant aisément de la comédie légère au drame (on pourrait même parler de mélodrame). Cette aisance fait en sorte que le film s'écoute très bien, sans lourdeur, malgré les thèmes difficiles qui sont abordés (transsexualisme, homosexualité, sida, prostitution, Alzheimer, deuil d'un enfant...).


Le personnage central du récit est Manuela, une infirmière monoparentale dans la quarantaine. Elle entretient une bonne relation avec son fils de 17 ans, Esteban, qui est écrivain et passionné de théâtre. Par ailleurs, elle lui a toujours caché l'identité de son père, avec qui elle n'a plus de contact depuis la naissance de son fils. Après avoir assisté à la représentation d'une pièce avec sa mère, le jeune homme est accidentellement frappé par une voiture. C'est alors que Manuela va choisir de retourner à Madrid, à la recherche du père d'Esteban, maintenant une travestie du nom de Lola. Elle renouera alors avec plusieurs éléments de son passé en rencontrant une de ses amies d'alors, une prostituée transsexuelle nommée d'Agrado, ainsi qu'une jeune infirmière, enceinte de Lola et la comédienne dont Esteban cherchait à avoir l'autographe au moment où il fut frappé.


L'histoire peut paraître complexe décrite ainsi, mais les pièces se mettent en place facilement. Le milieu dans lequel les personnages évoluent est fascinant, générant grande curiosité pour cet univers tout à fait différent de celui dans lequel on vit. Les personnages sont hauts en couleur, attachants, mais en même temps dénudés, leurs vulnérabilités nous sont envoyées en plein visage. De plus, le film est visuellement très réussit la caméra nous permet d'entrer à fond dans l'histoire et plusieurs plans audacieux sont réalisés. Ce qui marque en premier lieu c'est à quel point ce film est coloré, qu'il est porteur d'espoir, malgré les thématiques abordées. Personnellement j'ai trouvé le film captivant et je le recommande très fortement.


Certains pourraient trouver le scénario exagéré, l'accumulation de situations dramatiques et de personnages marginaux peut en exaspérer plusieurs, qui s'attendrait à un film plus près de la réalité. Par ailleurs, cette exagération est une des grandes forces du film à mon avis. C'est ce qui donne de l'énergie, met de la vie dans cette œuvre d'art. Le cinéma nous permet de nous échapper à la banalité de la vie courante, ce film vient nous renverser à ce niveau. En plus, il explore de nombreux préjugés homophobes et, comme toujours avec Almodovar, met en scène des individus vus comme anormal dans la population sans les juger. C'est évident que le personnage d'Agrado est stéréotypé, mais on ne se moque pas du personnage, le film nous amène à voir le monde de son point de vue. De plus, même si certain de ses traits sont clairement typique dans les généralisations qu'on donne de la vie des transsexuelles, le personnage à une personnalité qui lui est propre et c'est ce qui fait qu'il est attachant.


Au final, un film magnifique, original et hors du commun. Un gros 5.5/6

 
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