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Bienvenue sur le blog : Ciné-culte. Si vous avez une passion pour les films cultes et étranges de tout genre, vous êtes à la bonne place !

Petit changement et un peu de pub


Finalement, j'ai décidé de modifier un peu ma façon de faire sur ce blog. À partir de maintenant je vais me limiter à une chronique de film par semaine au minimum. Ceci me permettra de privilégier un bon rythme de chroniques, plutôt que de toujours courir pour critiquer chaque film que je vois. Je vais sûrement parler un peu plus du blog bientôt aussi... Il faut dire que depuis un mois je suis en phase de test. Si cette nouvelle idée ne fonctionne pas, je vais probablement fermer ce site. Par ailleurs j'aime toujours m'exprimer en critiquant des films et en parlant de ce sujet qui me passionne. Je suis optimiste quant à l'avenir de ce blog d'ailleurs!

Pour changer totalement de sujet, si vous voulez mettre un peu de piquant à votre soirée et que votre DVD/Blu-Ray/ lecteur VHS/Betamax est brisé, ne paniquez pas! Vous aimez les films gore, l'humour noir et les filles peu vêtus... ne cherchez plus. Si vous ne le saviez pas encore, Troma met en ligne un grand nombre de ses films de qualités sur YouTube.


Maintenant je vais être gentil au point de mettre des trailers des chefs-d'oeuvre que vous pouvez voir gratuitement sans risquer d'inviter la CIA à votre party de famille, ni de recevoir un appel d'Obama exprimant sa déception à votre égard (dis le gars qui a écrit le guide: « comment leecher pour les nuls sur son blog »).

En voici un, qui fait en sorte que « Dawn of the Dead » ressemble à « Mary Poppins » (traduction libre de la voix dans la bande-annonce). Cliquez ici si ça vous a convaincu.


Celui-là traumatisera vos enfants avec ses effets spéciaux fantasmagoriques! Cliquez ici, si vous avez déjà votre popcorn dans les mains et de la liqueur qui vous coule de la bouche.


Celui-là fera en sorte que vous ne verrez plus jamais le Poulet frit Kentucky de la même façon (je l'ai déjà vu et il est vraiment, mais vraiment drôle;). Cliquez ici si vous n’êtes pas chicken.


Puis bon il y en a au-dessus de 200 des films de Troma sur YouTube! Ils sont ici et plusieurs trailers et autres vidéos du même genre sont ici.

La ley del deseo (La loi du désir) - 1987

" It's the key film in my life and career. It deals with my vision of desire, something that's both very hard and very human. By this I mean the absolute necessity of being desired and the fact that in the interplay of desires it's rare that two desires meet and correspond"

Dans la loi du désir, Almodovar traite de sujets qui lui sont chers : les interdits sociaux liés à la sexualité hors-norme et le désir de possession dans les relations de couple. L'histoire se construit autour d'un triangle amoureux, dans lequel personne n'est jamais véritablement satisfait. Pablo, un réalisateur de film d'auteur, est en amour avec Juan, qui couche avec lui sans l'aimer vraiment. Juan va donc le quitter et Pablo couchera avec de nombreux hommes pour l'oublier. Un soir il rencontrera Antonio, un jeune homme sûr de lui qui refusera d'abord ses avances, afin de se faire désirer davantage, avant de céder. Au long du film, l'amour d'Antonio pour Pablo va croître jusqu'à atteindre l'obsession, la folie. Sans vouloir trop en dire, l'histoire aboutira en un meurtre et une enquête policière. Pendant ce temps, la sœur transsexuelle de Pablo, Tina élève sa nièce Ada. Elle rejette les hommes et la sexualité en général tout en tentant d'obtenir un rôle au cinéma qui pourrait redorer son image.


Ce qui est intéressant, tout d'abord, c'est à quel point les personnages sont prisonnier de leurs désirs au point d'en perdre de vue la réalité en tant de la falsifier. Pablo n'accepte pas la lettre qu'il reçoit de Juan, il va jusqu'à lui écrire une lettre en lui demandant de signer son nom en dessous. Même dans leur rupture, il veut contrôler les paroles de l'homme qu'il aime. Antonio, de son côté, confronte toujours Pablo sur ses sentiments, prétextant savoir à quel point il l'aime, ce qui serait bon pour lui, refusant lui aussi les lettres que lui envoie son amant, ne les concevant pas bonnes. Antonio va jusqu'à faire déchirer une lettre de son amant qui lui dit qu'il ne l'aime pas. Le désir, dans ce film, aveugle les protagonistes, orientant leurs actions, mais n’est jamais synchronisé. Ainsi Antonio a un désir de posséder Pablo (jusqu'à vouloir posséder tout ce qu'il a déjà possédé), Pablo a un désir charnel envers Antonio, mais aime Juan au-delà de cette possession.


Tina voit la vie d'une façon tout à fait différente. Elle refoule ses désirs et semble complètement briser à ce niveau, n'ayant jamais d'autres hommes que son père et le prêtre de l'Église de son enfance, qu'elle aimait d'un amour « spirituel ». Par ailleurs, elle semble paradoxalement avoir un grand désir de plaire, comme en témoigne une scène où elle prend un énorme plaisir à être arrosé par un jet d'eau. Ses réactions sont violentes face aux remarques sur son manque de succès envers les hommes, bien qu'elle s'accepte très bien comme transsexuelle. Un tour de passes passe d'Almodovar est particulièrement réussi à ce niveau : c'est une femme qui joue le rôle de Tina, alors que c'est une transsexuelle qui joue le rôle de la mère d'Ada, démontrant ainsi qu'il n'est parfois pas facile de différencier les gens qui ont changé de sexe des autres. L'interprétation de Carmen Maura est particulièrement réussie dans le rôle de Tina, d'ailleurs.


Le film est réussi visuellement, tout en étant sexuellement explicite. La première scène d'ailleurs nous montre un homme se déshabillant et se masturbant en suivant les ordres d'un réalisateur. Vu la présence importante du thème de la domination et de la possession dans cette œuvre, il s'agit d'une ouverture en concordance avec la vision du film. De façon globale le film est très bon, bien que j'aurai préféré que le réalisateur développe un peu plus l'histoire de Tina, qui est un personnage complexe qu'on ne voit pas à son plein potentiel. J'ai bien aimé par ailleurs l'idée d'inclure une jeune fille dans cette histoire, Ada est loin d'être troublée même si sa mère l'a abandonné et qu'elle gravite autour de ces personnages hauts en couleur. Le scénario est très fluide par ailleurs et de nombreuses scènes sont touchantes, je pense, entre autres à la violente dispute entre Tina et Pablo sur le fait d'exhiber sa vie sentimentale au cinéma. La finale est réussie elle aussi. Le film ne m'a par ailleurs pas autant marqué que « Matador » ou « La piel que habito », qui traitent de sujets semblables en étant plus troublant et violent.

Un gros 4.5/6

PS : La citation est de : http://en.wikipedia.org/wiki/Pedro_Almod%C3%B3var
 
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